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Comment reconnaître un vrai cigare (d'une contrefaçon) ?

Comment reconnaître un vrai cigare (d'une contrefaçon) ?

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Vous voulez savoir comment reconnaître les cigares de contrefaçon ? Vous avez acheté une boîte et avez peur d’être tombé sur de faux cigares ?

Ce dossier va vous aider !

Le monde du cigare est si vaste et grâce aux personnages de légende qui ont jalonné l’histoire, il y règne également un côté intimidant qui s’entretient tout seul. Les années passant, de multitudes de cigares différents ont vu le jour, ne facilitant pas la découverte.

Pour couronner le tout, la contrefaçon s’en est mêlée, rendant l’entrée dans cet univers encore moins évidente. D’où l’importance de faire la lumière sur les mauvaises pratiques qui existent dans le milieu.

Pour reconnaître des faux cigares, il faut :

1/ Bien observer la boîte (devant et derrière),
2/ Analyser l’aspect physique du (ou des) cigare(s)
3/ Porter une attention particulière à la bague
4/ Faire preuve de bon sens concernant les offres

Nous verrons tout cela dans l’article, mais aussi :

  • les détails de la boîte qui doivent vous interpeller
  • ce que vous devez scruter sur le cigare (cape, pied, etc)
  • certaines pratiques au sujet des bagues (et les détecter)
  • pourquoi les bonnes affaires en sont rarement
  • comment être sûr de ne pas se faire avoir…

Démarrons tout de suite avec l'optique d'être un Sherlock de la contrefaçon !

Comment reconnaitre un vrai cigare ?

C’est la question à 1 million, et vous vous doutez bien que les réponses ne sont pas simples ! Dans les lignes qui suivent, nous avons cherché à vous proposer un condensé des points principaux sur lesquels vous devez redoubler de vigilance.

Cela ne veut pas dire que tous ces critères indiquent obligatoirement des cigares contrefaits et de mauvaise qualité. Mais si vous pesez le pour et le contre, que vous faites la synthèse de tous ces points et qu’ils sont plus nombreux du côté “cigares suspects”, vous devriez les éviter.

Sans compter que, si vous êtes parfaitement conscient de faire l’acquisition d’une boîte de faux cigares, cela constitue un délit et vous pouvez être sanctionné.

Voyons à présent, les choses que vous devez surveiller et qui doivent vous alerter.

1. L’avant de la boîte de cigares

différences vrai et faux cigares

Avant tout, il est important de faire attention à certains détails qui trahissent une contrefaçon, que ce soit sur la boîte, ou directement sur le cigare.

Il est impossible de noter tous les points d’attention, tant ils sont spécifiques à chaque marque, mais pour résumer, vous devez être vigilant sur les critères suivants.

A/ Le sceau de garantie :

Introduit en 1889, ce dernier a évolué à plusieurs reprises pour éviter d’être copié. Il s'agit de l'indicateur de la D.O.P (Denominación de Origen Protegida), qui protège ces cigares. C’est l’équivalent du label A.O.P chez nous. Ce sceau est collé en bas à gauche et ne doit jamais être DANS la boîte ni apposé à un autre endroit.

Le code-barres et l'hologramme présent sur le sceau ont été introduits en 2009, toujours pour essayer d’échapper aux faussaires. Ce code peut être vérifié en ligne sur le site Internet de Habanos. Fin 2011, un numéro de série a également été imprimé en micrographie à différents endroits sur le sceau.

À savoir : Faites attention, car cette vérification n'est pas toujours fiable. Les Cubains ne sont pas les plus assidus en ce qui concerne le listage de leurs produits. Il est donc possible d’avoir une boîte authentique, mais que le code-barres ne renvoie aucune confirmation.

B/ Le sceau de la marque :

Certaines marques apposent une étiquette pour certifier leur appellation, par exemple, toutes les boîtes Habanos portent un sceau qui a été modifié et adapté à plusieurs reprises pour les mêmes raisons que le précédent. Ce sceau est apposé en haut à droite et sur les deux bords du coin et JAMAIS à l’intérieur de la boîte.

Si les cigares sont censés être des Habanos et qu’il est collé ailleurs, de travers ou qu’il ne correspond pas à l’appellation des cigares, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une contrefaçon.

C/ Le couvercle en verre :

Une des caractéristiques qui signifie qu’il s’agit d’une boîte de faux cigares est la présence, parfois, d’un couvercle en plexiglas ou en verre pour exposer ces derniers. Sauf qu’il n’existe AUCUNE boîte de cigares avec un tel artifice. Les cigares n’aiment pas le soleil et les fabricants ne prendraient pas le risque de les endommager en les y exposant durant leur transport.

Une cave à cigare avec une porte en verre, c’est possible puisqu’ils sont traités contre les UV, mais un “emballage” de fabricant avec une vitre ou un plexi, non, c’est une arnaque.

D/ Le contenu du packaging :

Un détail et pas des moindres, la quantité de cigares contenue dans la boîte. Cela paraît anodin, mais certaines marques ne vendent pas de boîtes de 25 cigares par exemple, d’autres vendent uniquement leurs cigares en boîte de 5, etc. 

Il faut bien sûr connaître l’information, mais si vous savez que les Behike sont vendus qu’en boîte de 10 et que vous voyez une boîte de 25… Vous savez quoi en penser.

2. L’arrière de la boîte à cigare

comment reconnaitre un vrai cigare cohiba

Ici aussi, les renseignements présents ont des significations importantes et permettent de “déchiffrer” si oui ou non, vous êtes en présence d’une boîte non authentique

Parmi ces informations, on trouve :

A/ L'autocollant de l'importateur :

Selon le pays où les cigares sont achetés, celui-ci n'est pas toujours présent. S'il s'agit d'une importation parallèle, cet autocollant est absent. Dans le cas d’un IEPT (Importadora y Exportadora de Puros y Tabacos), le frottement de son sceau efface l'encre et lorsqu'elle refroidit, elle réapparaît. Ce design a été créé pour que personne ne puisse le falsifier.

B/ Les pays de fabrication :

Attention, il n’est jamais question d’un coup de tampon, mais bien d’un marquage à chaud sur bois. Habanos S.A (à partir de 1994), Hecho en Cuba (à partir de 1960), Totalmento a mano (à partir de 1989) sont les différentes inscriptions qui apparaissent au dos des boîtes.

C/ Les sceaux de fabrication :

On peut y voir le code d'usine, le mois et l'année où les cigares ont été mis en boîte. De 1985 à 1999, cette date était codée. Mais ce n’est plus le cas à partir de 2000. Ces informations doivent se recouper, si une incohérence est présente, c’est le signe d’une potentielle boîte de faux cigares.

Les désignations des mois sont les suivantes :

  • ENE = janvier
  • FEB = février
  • MAR = mars
  • ABR = avril
  • MAY = mai
  • JUN = juin
  • JUL = juillet
  • AGO = août
  • SEP = septembre
  • OCT = octobre
  • NOV = novembre
  • DIC = décembre


Voilà pour le dos de la boîte à cigare. Passons maintenant à l'aspect du cigare !

3. L’aspect du cigare

comment reconnaître une contrefaçon de cigares

Concentrons-nous maintenant sur le cigare en lui-même. Voyons quels aspects du cigare nous permettent différencier un faux cigare d'un vrai.

Certes, l’exercice n’est pas simple pour un amateur, mais avec les conseils prodigués ici, vous saurez, au moins, à quoi vous devez faire attention.

A/ L’aspect physique et la couleur de la cape :

Les cigares haut de gamme, comme les Cohiba, les Monte Cristo où les Davidoff, sont élaborés à partir des plus belles feuilles de tabac. En l’occurrence, leurs capes présentent un aspect homogène et régulier, ni trop lisse, ni trop nervuré. 

Cela vaut également pour la couleur, elle est uniforme sur toute la longueur de la vitole et ne présente pas de zone plus sombre ou plus claire.

B/ L’aspect de la coiffe du cigare :

Un peu plus facile à identifier, la coiffe d’un cigare premium comme ceux cités précédemment est toujours sans défaut. Ce qui veut dire qu’elle est “presque” invisible et qu’elle se confond parfaitement avec la cape dans l’ensemble du cigare.

Si elle présente des irrégularités, des plis ou qu’elle semble “collée” à la manière d’un timbre-poste, il est possible que vous soyez en présence d’un des nombreux faux cigares qui circulent sur le marché.

C/ La coupe du pied :

Il faut avoir coupé la coiffe d’un cigare trop humide au ciseau au moins une fois pour comprendre que la coupe du pied peut être révélatrice d’un travail de faussaire ou non… Un cigare authentique a un pied coupé, net et bien droit, il n’y a pas de brin de feuille qui dépasse ou autre.


4. La bague du cigare

reconnaitre vrai cigare

Nous arrivons ici sur LE critère important qui distingue la plupart des cigares de seconde zone des vraies vitoles. Pour essayer de garantir leur authenticité, les grandes maisons de cigares mettent les moyens pour rendre cette fameuse bague aussi infalsifiable que possible.

Pour vous donner une idée du type de pratique qui existe pour arnaquer le consommateur honnête, prenons l’exemple de la bague des Cohiba (les cigares les plus contrefaits du monde). 


A/ Design “presque” ressemblant :

Les Cohiba ont une bague qui a beaucoup évoluée au fil des décennies, mais la base du design est toujours la même, ce qui rend son analyse d’autant plus difficile. Pour certains, on est tenté de penser qu’il s’agit de l’ancien style, alors qu’il est question d'une imitation qui cherche à ressembler au nouveau ! (vous suivez ?)

Typiquement, le nombre de lignes de carrés blancs au-dessus du nom fait souvent l’objet de controverses. Mais en 2022, beaucoup de cigares Cohiba ont sept lignes, au lieu de cinq précédemment, et trois, il y a plusieurs années. Ces lignes ont un écart régulier et homogène sur toute la surface.

Aussi, il est possible de tomber sur des bagues qui respectent le “cahier des charges”, mais dont la finition laisse à désirer. C’est le cas par exemple avec la ligne de carré blanc qui est chevauchée par la ligne de démarcation dorée au milieu. Cela  s’apparente à un défaut d’impression, et c’en est un, mais les marques premium ne laissent jamais passer ce type de défaut.

B/ Marque lisse et pas en relief :

Détail fréquemment repéré parmi les cigares contrefaits, le nom “Cohiba” sur la bague est simplement imprimé, alors qu’il devrait être en relief. De plus, l’original arbore une couleur “or”, à ne pas confondre avec du doré qui est moins éclatant.

Ces remarques sont également valables pour le profil de visage du logo, qui affiche en plus un hologramme en son sein.

C/ Bandes hologrammes sur les bords :

Même si les mauvais cigares ont parfois les bandes “or” qui bordent le haut et le bas des bagues, ils n’ont pas toujours les hologrammes qui vont avec.

Pour vous aider, vous pouvez jeter un œil à la page des Cohiba sur la bible du cigare cubain. Ce site recense tout ce qu’il faut savoir sur toutes les marques de cigares cubains.

D/ Bague mal ajustée et mal collée :

Autre point à ne pas négliger, et qui est présent peu importe la marque, l’ajustement de la bague. C’est surtout visible à l’arrière, ou les deux parties se rejoignent. Les vrais cigares ont des bagues parfaitement alignées, qui ne dépassent ni au-dessus ni au-dessous.

C’est particulièrement visible avec les lignes de carrés blancs des Cohiba, dont les malfaçons s’ajustent mal, laissant apparaître un décalage ou des carrés “recouverts” par le rabat de la bague. C’est le genre de défaut que les cigares officiels ne présentent pas.


5. Le prix et les offres des cigares

différencier une contrefaçon d'un vrai cigare cubain

Terminons par les meilleurs méthodes pour reconnaître un faux cigare grâce au prix et à l'offre.

Certaines pratiques ont cours depuis longtemps, mais elles fonctionnent toujours. D’autres, plus sournoises, notamment les fameuses “éditions limitées”, sont redoutables pour faire douter même certains
aficionados.

 

A/ Le prix des cigares

Cela paraît évident et pourtant, la tentation d’une bonne affaire est souvent plus grande… Les bons cigares sont chers, c’est un fait. La qualité se paie, et ce, depuis toujours. Même à Cuba, où les prix sont parmi les plus bas du monde, les cigares ont tendance à être chers en comparaison avec le niveau de vie. 

Exemple : Un Cohiba Espléndido, par exemple, se vendra rarement à moins de 25-30 €. Un Behike 56 à 30 ou 50 € est une (grosse) anomalie. Il existe aussi des marques moins onéreuses : Quintero, Por Larrañaga, Vegueros, etc.

Cependant, si on vous vend un Cohiba, un Partagas, un Trinidad ou un Bolivar pour 10 € ou moins (ou $), ne cherchez pas plus loin, vous pouvez être sûr qu'il s'agit d'un faux cigare

B/ Les offres limitées

Des cigares en édition limitée existent vraiment et sont fabriqués par leurs marques respectives. Mais, comme ils le laissent deviner, ils sont produits que pendant une courte période. Les contrefacteurs profitent de cet argument pour “inventer” des éditions limitées. 

Un exemple, on vous propose une boîte de 25 Cohiba Edición Limitada 2016… Un aficionado bien renseigné saura instantanément que c’est une malfaçon, pour la simple raison qu'aucune édition limitée n'a été produite cette année-là. Pour le savoir, il suffit de se rendre sur le site du producteur. 

Malheureusement, ce genre de “technique de vente” se pratique principalement à Cuba ou en République dominicaine, par des vendeurs à la sauvette, qui officient même sur la plage et qui vous promettent l’affaire du siècle. Dans ce cas, difficile pour un touriste mal informé, de ne pas tomber dans le piège.

Comment acheter des cigares sans se faire avoir ?

reconnaitre vrai et faux cigares

La réponse va paraître simple ou “bateau”, pourtant, cette recommandation relève du bon sens… Achetez uniquement dans les boutiques officielles et vous supprimerez 98 % des problèmes ! 

Même à Cuba, on fabrique des cigares de contrefaçon et le fait qu'un cigare en arrive ne garantit pas qu'il soit original. Donc, que ce soit là-bas, en République Dominicaine, en France ou n’importe où dans le monde, faites plutôt confiance à des commerces agréés.

Restez vigilants tout en prenant du plaisir !

Nous avons essayé de vous défricher le terrain des arnaques et des contrefaçons qui opèrent dans le milieu ultra-select du cigare. Comme vous l’avez sans doute deviné, les malfaiteurs rivalisent d’ingéniosité pour appâter le chaland et lui faire croire à l’exclusivité de ses offres.

Désormais, vous savez comment différencier un vrai cigare d'une contrefaçon !

Cependant, la plupart de ces mauvaises pratiques ont cours directement à Cuba, dans la rue ou à la plage, simplement par appât du gain. Il faut savoir que le salaire moyen sur l’île est de 34€ en 2022… Vous comprenez alors l’enjeu derrière ce trafic.

Mais si vous deviez retenir qu’un seul conseil de cet article, ce serait de ne pas faire l’acquisition d’un cigare cubain ou autre, ailleurs que dans une boutique agréée avec pignon sur rue.

En attendant, que diriez-vous de jeter un œil à notre magnifique collection de caves à cigares ?


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